Commentaires à l'article du Monde ci-dessous

Chers(es) amis(es), chers(es) camarades

J'ai lu avec attention l'article du monde relayé, ci-dessous, par Benoit Lauret décidément très actif cet an ci !

La crise de leadership à laquelle nous assistons au sein de notre Parti n'est que la conséquence d'un repli sur lui-même, autour des mêmes hommes et des mêmes femmes
depuis très longtemps, enfermé sur sa position dominante à gauche, sur des grands discours et sur des mots que beaucoup ont contribué à vider de tout sens ou de toute substance...

Le leadership ou l'autorité ne se décrète pas, ils s'acquièrent par l'exemplarité, par le travail et le courage, politique ou pas, par la capacité à partager des valeurs presqu'avant
même des idées, et à celle de fédérer autour de ces valeurs et idées, le plus grand nombre qui s'y reconnaît et s'y identifie...

La légitimité de toute autorité n'est reconnue que de celles et ceux qui ont ces capacités. A défaut elle passe davantage pour de l'autoritarisme, du dirigisme, ou autre...
Aucune autorité ne peut durablement s'asseoir sur autre chose que le respect et la considération des autres et sur un fonctionnement démocratique, ouvert, clair et transparent !
Après avoir tenu durant des années des discours d'ouverture à la diversité, de renouvellement, de féminisation, sans concrètement avoir engagé un travail en profondeur, structurant,
qui influence et associe les consciences, et qui mobilise les énergies ; on finit par perdre des talents, par voir s'échapper des militants, par désespérer les plus attachés aux valeurs de notre Parti.

Les conflits locaux naissent beaucoup plus des conflits d'intérêts et de l'arbitraire, que d'une absence de reconnaissance d'une autorité.
Toute autorité si elle est "juste", "indépendante", "équilibrée", "exemplaire" et accepte d'être "contestée lorsque c'est justifié", devient "naturelle" et "légitime", elle se trouve alors... reconnue !  
 
Notre élite supposée, nous a trop souvent offert le spectacle, de celles et ceux qui ne croient pas vraiment dans les valeurs et les idées qu'elle est censée représenter, et trop souvent démontrée
qu'elle était davantage dans la déclaration d'intention que dans l'action concrète. Le décalage entre le son et l'image est tel, que plus grand monde n'y comprend grand chose au
film, et de moins en moins nombreux sont , celles et ceux qui se reconnaissent dans le spectacle qui nous est proposé. Notre base et les gens qui souffrent croient de moins en moins en nous.
Il va falloir trouver quelque chose de nouveau, dans les comportements, les modes de fonctionnement et dans nos orientations c'est vrai, dans les personnes et dans les têtes assurément aussi.

Nous sommes payés (mal pour beaucoup de Français) pour savoir que la tache est grande et que beaucoup s'accrochent, faisons en sorte de nous souvenir que .... " Le mouvement
socialiste est une longue chaîne qui ne peut s'interrompre tant que le désordre de l'injustice demeure..." C'est de François Hollande et au dos de toutes nos cartes d'adhérents,
chers(es) camarades, depuis des années.... quand je vous dit que les mots ont encore du sens, il faut rester debout pour et avec cela ! Car c'est vrai partout,  y compris en notre sein, à quelque
niveau que ce soit, National, Fédéral, Local, n'en déplaise à certaines, certains, et l'acceptation de "l'autorité" n'a rien à voir avec cela...

Il ne faut pas tant vouloir faire "de la remise au pas de tous les militants, une priorité" (cf plus bas) que de s'appliquer à soi-même les principes qu'on voudrait faire respecter aux autres,
car les Français attendent de nous que nous relevions sûrement d'autres défis que la crise d'autorité de certains(nes) dirigeants(es) du PS, qui ne doit pas les empêcher de dormir...
Le Parti et toutes ses structures doivent nous aider à remplir "notre mission de Socialistes" au sein de la société française et non à sacrifier "les militants" aux arrivismes de quelques uns(es) !

Amitiés socialistes, et merci à toutes et tous pour vos témoignages de sympathie.    
Régis CHARBONNIER