Aux cantonales, les socialistes veulent pousser leur avantage
Le PS est en mesure de conquérir une demi-douzaine de conseils généraux.
La moitié des sièges de conseillers généraux, soit 2 020 cantons, étaient renouvelés dimanche. Le mode de scrutin, uninominal à deux tours, a eu pour effet d’amplifier aux cantonales la poussée de la gauche, créditée de 48,1 % des voix contre 40,7 % pour la droite et 4,4 % pour le Modem. Si la tendance se confirme au second tour, la gauche devrait conquérir une demi-douzaine d’exécutifs départementaux. Elle détient actuellement 51 présidences de conseils généraux sur 101.
Autre département gagnable, celui de Ségolène Royal : les Deux-Sèvres. Il suffit à la gauche de prendre deux sièges pour devenir majoritaire. Or dans quatre cantons (Beauvoir, Mauze, Niort Nord et Saint-Loup-Lamaire), la droite est en ballottage plus ou moins difficile, en particulier à Niort.
En Charente-Maritime, la cuvée 2008 pourrait mettre fin à une singularité locale, qui veut qu’un conseil général où depuis 2004 la gauche détient 27 cantons contre 24 à la droite soit présidé par un UMP, Claude Belot. Le renouvellement de cantons comme La Jarrie, Courcon d’Aunis ou La Rochelle pourrait normaliser la situation. Le PS espère aussi faire basculer le Lot-et-Garonne, où 14 des 20 cantons renouvelables sont en ballottage. Il suffirait aux socialistes de gagner un siège, pour ravir la présidence à Michel Diefenbacher (UMP, Marmande).
Après la réélection dès le premier tour de François Rebsamen à Dijon, les socialistes de Côte-d’Or se verraient bien réaliser le doublé en emportant le département. Ils doivent conquérir deux cantons pour emporter la majorité.
En Indre-et-Loire, le gain d’un seul canton suffirait. Or à Chinon ou Ballan-Miré le résultat risque d’être serré dimanche prochain. La Somme est aussi jouable, à condition que le PS prenne 3 sièges et n’en perde aucun sur les 13 en ballottage dimanche. Dans le Val-d’Oise, la partie semble plus difficile. Il faudrait que la gauche emporte au moins quatre cantons, ce qui est loin d’être fait.
A droite, les possibilités de conquête paraissent nettement plus minces. L’UMP espérait prendre un siège dans la Drôme, notamment à Romans-sur-Isère, et reprendre au bénéfice de l’âge la présidence du conseil général. Au vu du premier tour, on se dirige plutôt vers le statu quo.
Même chose en Seine-et-Marne, où la gauche dispose de 22 sièges sur 43. Jean-François Copé et Yves Jégo ont été facilement réélus dimanche. Mais les ballottages seront disputés. La droite est en mesure de prendre Meaux Sud. Mais comme elle risque de perdre le canton de Chelles, le président socialiste du conseil général, Vincent Eblé, pourrait conserver sa courte majorité.