Rue de la banque : des mal-logés manifestent cette nuit

Publié le par webmasters

Ils sont une cinquantaine à être revenus cette nuit, vers 23 h 00 rue de la Banque, d’où la police les a délogés la nuit dernière en plein sommeil. Ils comptent dormir là bas, assis sur le trottoir sous de grandes bâches. "Un toit, c’est la loi", scandaient les contestataires et leurs soutiens sous le froid. La police, quant à elle est toujours sur les lieux.

La même banderole que les jours précédents, réclamant 100.000 logements était tendue.

La majorité des manifestants sont des femmes africaines, et sous les cris et les yaou yaou, les journalistes pouvaient obtenir d’elles l’assurance qu’elles allaient passer la nuit sur place, dans la rue , près de la Bourse de Paris. "On vient de se réinstaller de manière très précaire", a déclaré Jean-Baptiste Eyraud, président de Droit au Logement . "La police a refusé de nous rendre les matelas, les couvertures, les pulls et les tentes que nous avions la nuit dernière mais les familles veulent absolument passer la nuit dehors et nous avons donc bricolé ce que nous pouvions", a-t-il déclaré. Ce matin J.-B. Eyraud était très remonté contre la police qui a procédé à une évacuation d’autant plus agressive que les personnes dormaient lorsqu’elles furent retirées de leur tente, la gendarmerie mobile était présente a constaté un journaliste de Radin rue. Eyraud, se demande maintenant "Quelle va être l’attitude de la police ?", "On ne sait pas mais ce qui est sûr c’est qu’ils nous ont poussés à nous installer dehors sans rien".

La police quant à elle, n’a pas barré la rue, ce qui fait que des véhicules tentent tant bien que mal de passer au travers des manifestants, une situation suprêmement dangereuse.

Les mal-logés, qui s’étaient réfugiés lors de l’évacuation dans le "ministère", bâtiment où sont installés depuis plusieurs mois les locaux du DAL et plusieurs familles africaines, ont manifesté à plusieurs reprises dans la journée sous le regard des policiers.

"La lutte continue", avait affirmé plus tôt Jean-Baptiste Eyraud, annonçant une série de débats sur le logement samedi à 16 heures au "ministère" et une "nuit blanche des mal-logés" en écho à la "nuit blanche" organisée ce week-end par la mairie de Paris.

M. Eyraud au nom du DAL déplore "le choix opéré par le gouvernement d’employer la force, la violence, la brutalité, plutôt que de choisir une autre solution concrète de relogement".

www.radinrue.com, Paris, le 6.10.2007 00h59 par : K.M




Cela fait une semaine que cela dure.
Tous les soirs, des tentes fleurissent rue de la Banque à Paris ou viennent s'abriter des "mal-logés" (en "situation régulière" comme s'ingénient à le ressasser nos chers médias).
Et toutes les nuits, aux alentours de 4-5 heures du matin, les forces de l'ordre les virent.

Aucune force politique ne s'insurge. Et pourtant...

Quelle honte en France de connaître cette situation! Des familles entières logées qui par des marchands de sommeil qui savent gagner du fric, qui dans des hotels dont les chambres sont payées par les Conseils Généraux. 

On est loin des promesses électorales du candidat Sarkozy et de son Droit Opposable au Logement. Non, ce dernier, préfère par l'entremise de notre très pieuse Christine Boutin pousser les organisme HLM à revendre leur parc de logements sociaux. "Tous propriétaires!", que dit Notre Seigneurie..

Il vaudrait mieux dire "Tous dans un logement décent, salubre et assez vaste pour une famille entière. Je me rappelle d'un reportage télé où l'on voyait 2 familles, l'une habitant Neuilly et l'autre tout près de l'Arc de Triomphe.
La première, un jeune couple avec leur petite fille habitait une chambre de bonne, et, ne trouvant pas de logement social se "débrouillait" comme il pouvait.
La seconde, famille avec quatre enfants, occupait deux chambres de bonne séparée sur le même étage.
Toutes les deux ne pouvaient envisager d'inviter leur famille, leurs amis, les copains des enfants pour la seconde, parce que l'état de leur habitat était pitoyable...

Pendant ce temps-là, Me Boutin s'installe dans un Algeco à Lyon et la facture de l'opération commerciale s'élève à 250.000 €uros! Sans oublier l'invitationchez Bocuse...

Qui dans les medias ces-temps-ci parle de la loi SRU bafouée par certaines communes? Personne...

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