Harceler les pauvres

Publié le par webmasters94

Les tentes igloo en plein Paris gênent apparemment les autorités : que la pauvreté en France soit visible.

Rappelons que, selon l’observatoire des inégalités , “La France compte 3,7 millions de pauvres selon la définition la plus restrictive de la pauvreté“.

La solution pensée par le gouvernement actuel ? Rétablir le “délit de vagabondage” supprimé en France en 1994. C’est Rue 89 qui nous l’apprend, les journalistes s’étant procuré le “projet de loi d’orientation et de programmation pour la performance de la sécurité intérieure”. Ils soulignent “son article 43” qui “porte sur “l’occupation abusive et irrégulière du domaine public”. C’est cet article qui prévoit de rétablir une peine de “six mois d’emprisonnement et 3750 euros d’amende” pour tout sans abri qui continuerait à occuper la rue.“ L’emprisonnement serait possible dans le cas où serait considéré “un refus d’une offre tangible”. Mais, questionne Rue 89, comment le considérer ?

On apprend, de plus dans l’article, qu’ “un psychiatre impliqué dans le domaine,(…) affirme que les pouvoirs publics multiplient ces derniers temps les appels aux experts afin que ces derniers viennent “avaliser la dangerosité des sans abris sous couvert de diagnostic psychiatrique”.“

Quand tu veux tuer ton chien, accuse le d’avoir la rage…

La dangerosité des pauvres rappelle le fichage photographique des classes potentiellement séditieuses de la France du 19e siècle. Une époque que nous aurions pu penser révolue.

Une mise à jour sur le site de Rue 89 nous apprend que “après la publication du document sur Rue89, le cabinet du ministère de l’Intérieur affirmait mardi matin que la disposition ne figurerait finalement pas dans la mouture définitive du projet de loi de sécurité intérieure.“

De l’intérêt d’être vigilant sur les projets de loi de nos jours.

Betapolitique - 3 février 2008 | 

Voir en ligne : On ne pourra pas dire qu’on ne sait pas

 

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