Education: «L'enseignement des fondamentaux n'a jamais été abandonné à l’école»

Publié le par webmasters94

Danielle Czalczynski est directrice d’une école élémentaire du 19e arrondissement de Paris. Elle réagit aux annonces du président Nicolas Sarkozy sur l’éducation.
 
 
Que pensez-vous du retour à l’enseignement des «fondamentaux» que propose le Président?
L’enseignement des fondamentaux n’a jamais été abandonné à l’école. Apprendre à lire, à écrire et à compter a toujours été notre objectif. La déclaration du président de la République vise à rassurer une opinion publique qui ignore ce qu’il se passe réellement dans les classes. Elle masque la véritable nature de l’échec scolaire qui touche entre 10% et 15% des élèves. Leurs difficultés sont liées au fait qu’un certain nombre de familles ne peuvent pas apporter à leurs enfants la stimulation culturelle et intellectuelle dont ils ont besoin. Ces élèves ont besoin d’une aide individualisée que l’école ne peut pas leur apporter, faute de temps et de moyens humains.
 
Avez-vous fait appliquer dans vos classes les précédentes réformes sur la lecture, le calcul mental et la grammaire?
Je n’ai pas eu besoin. Ils n’ont fait qu’énoncer des évidences. Le calcul mental, par exemple, s’est toujours fait dans les classes. Par contre, le travail de mémoire nécessite aussi un entraînement à la maison dont certains enfants ne bénéficient pas. Les propositions des gouvernants ne répondent pas à ce problème d’inégalité.
 
Etes-vous d’accord avec la proposition de Nicolas Sarkozy d’évaluer les enseignants tous les deux ans en fonction de la réussite de ces élèves?
Pour moi c’est un non-sens! Chaque année, les générations d’élèves changent. Leur réussite ne dépend pas uniquement de l’enseignement du professeur. Il faut tenir compte de la situation de départ des élèves et de l’aide dont ils peuvent bénéficier dans leur famille ou par l’enseignant lui-même. Mais si un professeur passe cinq minutes avec chaque élève de sa classe, la moitié de la journée est déjà passée. Dans
l’état actuel des effectifs, un suivi individualisé est pratiquement impossible.

 
Recueilli par Alexandra Nawawi - 20Minutes.fr


Sarkomane ne fait qu'enfoncer des portes ouvertes cest temps-ci. Mieux vaut pour lui qu'il se taise, et qu'il bosse enfin ses dossiers.. s'il en est capable!
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