Pouvoir d’achat : Les propositions Attali laissent les consommateurs insatisfaits

Publié le par webmasters94

Redonner du pouvoir d’achat aux consommateurs. Le programme présenté hier à Sarkozy par Jacques Attali, président de la commission pour la libération de la croissance française, aurait dû ravir le mouvement consumériste. Mais la déception est patente dans les associations. Curieusement, le compte n’y est pas.

Edulcorée. Il y a d’abord les mesures retenues, mais dans une version édulcorée qui les vide de leur efficacité. Exemple, l’action de groupe (class action), chantier prioritaire de l’ex-président Chirac. La tâche était difficile pour Reine-Claude Mader, figure très écoutée du milieu consumériste, mais bien isolée, parmi les 45 patrons, banquiers, économistes, ou représentants de la société civile réunis dans la commission. Le sujet est venu très tôt sur la table des sages : «Quand on veut libéraliser les règles du commerce, comme le souhaite la commission Attali, il faut donner des garanties aux consommateurs», rappelle-t-elle. Jusqu’à la semaine dernière, la class action était même déclinée dans une version ambitieuse, c’est-à-dire, «sans restriction du type de préjudice», «sans limitation des dommages», et «sans exclusivité du mode de participation». Sauf que l’action de groupe, décriée par les milieux économiques, s’est heurtée à une opposition quasi viscérale de certains membres de la commission. Au point que même la version adoucie rédigée en fin de parcours a failli être retoquée. «Un tien vaut mieux que deux tu l’auras», a estimé, au final la consumériste, sachant qu’il vaut mieux acter tout de suite une réforme quitte à l’amender par la suite. D’autres mesures, soutenues par les consommateurs, sont carrément passées à la trappe, telle l’entrée en lice d’un quatrième opérateur sur le marché du mobile.

Bras de fer.Il y a enfin et heureusement, celles auxquelles les consommateurs ont échappé. Exemple : le relèvement du taux de l’usure et le fichage exhaustif des crédits de tous les Français. La commission voulait même porter le taux de l’usure – rebaptisé taux plafond – jusqu’à 24 % contre 20 % aujourd’hui pour les prêts personnels. Deux revendications des acteurs financiers qui ont toujours été repoussées. Alors qu’Attali s’est émerveillé hier du fort consensus autour de «ses» mesures – «on ne vote pas sur telle ou telle action, mais on se met globalement d’accord» –, c’est bien un petit bras de fer qui se livre en coulisses.


Catherine Maussion
QUOTIDIEN : mardi 16 octobre 2007


Quel beau travail, M. Attali!
Vous méritez bien du Sarkozysme. Et comme Notre Seigneurie, vous confortez tous les cadeaux faits à sa clientèle électorale.
Dans votre rapport, vous proposez la vente à perte. Les PME, artisans et agriculteurs adoreront. Ces derniers notamment qui verront dans l'histoire leur chiffre d'affaire et leurs revenus baisser à terme. 
Alors, ceux-ci fermeront boutique, pour s'exhiler dans vos 10 cités radieuses que vous préconisez aussi, cités promises "écologiques".. oùnaitront de nouvelles grandes zones commerciales, qui très vite anéantiront les petits commerces de centre-ville parce qu'elles auront tous les droits, et notamment celui d'employer à bas salaires..
Justement, les salaires.. Notre Seigneurie n'en parle pas et n'en a jamais parlé durant sa campagne. Pour lui, l'élévation du pouvoir d'achat, c'est de donner la possibilité aux commerces de vendre à perte, surtout les grandes surfaces.. Ce n'est pas de les augmenter ces salaires, histoires de faire un cadeau de plus au MEDEF..
Alors maintenant que vous l'avez élu, petits salariés, RMistes, Retraités, etc.... Vous pouvez vous dire que vous vous ètes trompés, et que vous ètes les cocus de l'histoire, parole de Sarko!...
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