SNCF : une grève à faible régime

Publié le par webmasters94

 


Social. Retraites et pouvoir d’achat vont rythmer la semaine du gouvernement.

Pouvoir d’achat mercredi. Grève jeudi ? La caravane Kadhafi (lire page 2) ne devrait pas cacher totalement le train de rendez-vous sociaux que le gouvernement à devant lui cette semaine. Avec en point d’orgue la présentation en conseil des ministres du projet de loi sur le pouvoir d’achat, censé mettre en musique les mesures annoncées par le chef de l’Etat lors de sa récente intervention télévisée (35 heures, monétisation des RTT, déblocage de la participation, mesure sur le logement…). Hier, dans le JDD, la ministre de l’Economie, Christine Lagarde, a estimé que ces dispositions devraient permettre de fermer le débat sur le pouvoir d’achat, «parce qu’en parallèle, les réformes de fond que nous avons lancées vont monter en puissance et dynamiser la croissance». Un optimisme que tempère la difficulté de mise en œuvre des mesures votées cet été pour développer les heures supplémentaires (lire ci-dessous).

Pagaille. Mercredi, c’est aussi le jour choisi par la CGT pour appeler à la grève à la RATP, afin d’influencer les négociations sur les régimes spéciaux. Les autres organisations syndicales jugeant l’initiative «prématurée», la CGT est seule. Mais son préavis, en cas d’avancées mardi lors de la dernière journée de discussions avec la direction, pourrait être suspendu.

Jeudi, ce sont les cheminots, toujours sur les régimes spéciaux, qui vont se rappeler au bon souvenir du gouvernement. Et là, la pagaille est assurée. Mais pas dans les gares. Car si le trafic à la SNCF peut être perturbé après l’annonce d’une grève de 24 heures non reconductible à l’appel de la CGT et de la CFE-CGC, la semaine qui s’ouvre sera surtout marquée par la zizanie syndicale.

C’est pour peser sur la discussion en cours avec la direction de la SNCF et l’Etat que la CGT et la CFE-CGC justifient leur préavis. La première, majoritaire (40,14 % des voix), reconnaît certes des avancées dans les négociations, mais «le compte n’y est pas». La seconde, très minoritaire (1,02 % des voix), dénonce «l’immobilisme du gouvernement».

59 minutes. Favorable à une grève reconductible, SUD rail moque «la précipitation» et le «manque de sérieux» d’une telle initiative. FO, également favorable à une grève reconductible, parle de préavis déposé «en catimini». SUD rail doit se réunir en début de semaine pour décider de l’attitude à adopter. FO s’est fixé rendez-vous mercredi.

Histoire que la division soit complète, la CFTC appelle à cesser le travail le 17 décembre, veille de la réunion conclusive des négociations ; la CFDT a déposé de son côté un préavis de grève de 59 minutes pour le 20 décembre ; et l’Unsa, demandeur d’une grève de 24 heures à condition qu’elle soit unitaire, «ne marche pas dans l’unité à deux».

Face à ce paysage éclaté, Xavier Bertrand, ministre du Travail, et Anne-Marie Idrac, présidente de la SNCF, ont eu beau jeu de dénoncer en fin de semaine dernière une grève «incompréhensible». Mais la discrétion du gouvernement prouve qu’il a bien compris l’objet réel de ces menaces de grève : peser sur le climat des discussions. Pour mieux éviter le conflit ?

P.Q.
LIBERATION : lundi 10 décembre 2007


Ouvrons les yeux, et ne rentrons pas dans le jeu des medias et du gouvernement qui va certainement faire une comm'  démagogique sur cette grève.

En 2003, les fonctionnaires et leurs organisations représentatives n'ont pas su lutter contre la décôte qui leur a été imposée par la loi Fillon.. C'est l'un des principaux points que les syndicats de la RATP et de la SNCF refusent..

N'oublions pas que 2008 verra une nouvelle "négociation" sur les
retraites, et surtout sur l'allongement de cotisation à 41, 42 ans voire plus.. et l'on nous refera le coup de la décôte!...

Cette grève n'est pas inutile, ni le fait de privilégiés!...

Elle veut contrer le

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