Un membre du CA de la SocGen a vendu 85,7 millions d’euros d’actions le 9 janvier

Publié le par webmasters94

Betapolitique - 29 janvier 2008 | Dépêche AFP, 28/01/08

Un membre du conseil d’administration de la Société Générale a vendu 85,7 millions d’euros d’actions de la banque le 9 janvier, a indiqué l’Autorité des marchés financiers lundi dans un avis.

L’AMF, l’organisme de contrôle des marchés financiers, est tenue de communiquer systématiquement sur les ventes et achats d’actions par les dirigeants des sociétés cotées.

Dans cet avis publié lundi, l’Autorité des marchés financiers précise que Robert A. Day, membre du conseil d’administration de la Société Générale, a vendu sur le marché de la Bourse de Paris le 9 janvier pour 85,745 millions d’euros d’actions qu’il possédait, au prix de 95,27 euros par action.

Par ailleurs, deux fondations auxquelles il est "lié" selon l’AMF, la Robert A. Day Foundation et la Kelly Day Foundation, ont vendu respectivement le 10 janvier pour 8,63 millions d’euros et 959.066 euros d’actions.

L’action Société Générale a perdu plus de 22% de sa valeur entre la clôture du 9 janvier et celle de vendredi.

"Les dirigeants, mandataires sociaux, sont astreints à déclarer à l’AMF une opération de cession d’actions dans les 5 jours qui suivent l’opération. Ces déclarations sont ensuite rendues publiques. Il s’agit donc d’opérations antérieures à la révélation de la fraude", a indiqué la Société Générale, interrogée par l’AFP.

La "fraude" qui a coûté 4,9 milliards d’euros à la banque, commise selon elle par un de ses courtiers qui a agi seul, a été révélée le 24 janvier.

M. Day, 64 ans, de nationalité américaine, est administrateur de la banque depuis 2002. Son mandat, renouvelé en 2006, expire en 2010.

Fondateur en 1971 à Los Angeles la Trust Company of the West (TCW), groupe de gestion d’actifs financiers, il en avait revendu à Société Générale Asset Management 51% en 2001, pour 880 millions de dollars en actions soit 3,3% du capital de la Société Générale à l’époque.

Le magazine Forbes classait en août M. Day à la 754e place des personnes les plus riches du monde.

Depuis le début de la baisse du cours de Société Générale en mai, l’AMF n’avait relevé qu’une transaction sur le capital de Société Générale de la part des dirigeants de la banque : l’achat par le PDG de la banque Daniel Bouton pour 1,65 million d’euros d’actions, des "stock-options" exercées le 17 décembre au prix unitaire de 51,65 euros, contre un cours de clôture ce jour-là de 98,46 euros.

L’action Société Générale valait 70,18 euros lundi vers 13H50 (12H50 GMT).

La vente d’actions par M. Day est à l’origine, entre autres, d’une plainte contre X auprès du procureur de Paris pour "manipulation de cours" et "délit d’initié" déposé par l’avocat d’actionnaires de la Société Générale, Me Frederik-Karel Canoy.

D’autre part,

Nouvelles plaintes liées à l’affaire de la Société Générale

REUTERS : lundi 28 janvier 2008

PARIS (Reuters) - L’avocat activiste Frédérik-Karel Canoy annonce avoir déposé de nouvelles plaintes en liaison avec la fraude révélée jeudi dernier par la Société générale.

Il a indiqué qu’une première plainte portait sur des "manipulations de cours" à l’occasion du débouclage, par la Société générale, des positions d’achat massives sur des contrats d’indices boursiers accumulées par un de ses traders.

La seconde concerne un délit d’initiés, alors que l’AMF publie ce lundi une déclaration réglementaire d’un administrateur de la Société générale, Robert A. Day, sur la vente les 9 et 10 janvier derniers d’un million d’actions de la banque à des prix situés entre 95,27 et 95,90 euros.

Une porte-parole de la Société générale a souligné que ces opérations étaient "très antérieures à la révélation de la fraude".

Les deux plaintes de Me Canoy, qui dit agir au nom d’une centaine de petits porteurs, ont été déposées contre X, de même qu’une précédente, la semaine passée, qui concernait les motifs d’"escroquerie, abus de confiance, faux et usage de faux, complicité et recel".

Robert A. Day est l’ancien patron de la société de gestion d’actifs américaine TCW, aujourd’hui propriété de la Société générale.

L’Association des petits porteurs actifs (APPAC) a également déposé une plainte pénale contre X et demandé l’ouverture d’une instruction judiciaire pour délit d’initié après que l’AMF a publié l’information relative aux cessions réalisées par Robert A Day.

Tim Hepher

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