Le gouvernement recule : il est temps de passer au niveau supérieur !

Publié le par webmasters94

La semaine dernière a été un tournant pour la mobilisation universitaire qui se poursuit sur plus de soixante universités. La première coordination étudiante qui s’est tenue à Rennes a affirmé la forte participation des étudiant-e-s à la lutte contre les réformes amorcées par le gouvernement et réaffirmée son engagement pour l’abrogation de la LRU, point central de la politique de casse organisée de l’enseignement supérieur public. La coordination nationale des universités, réunie quelques jours plus tard, s’est positionnée fermement contre la même loi, plaçant ainsi le mouvement des personnels dans une stratégie de contre-attaque globale contre l’ensemble du projet du ministère.

Jeudi 26 février, des dizaines de milliers d’enseignants-chercheurs, de chercheurs, de personnels techniques et administratifs, d’étudiant-e-s ont manifesté dans toute la France, et ce malgré l’intervention du premier ministre. De même, ce n’est pas en annonçant la ré-écriture d’un simple décret que la mobilisation pliera. Les effets d’annonce n’apaiseront pas la colère de la rue. Fillon aura beau jeu de tenter de diviser les forces actuellement mobilisées, en accordant quelques miettes aux enseignant-e-s, les revendications portées par la mobilisation universitaire entendent dénoncer l’ensemble de la logique actuelle du gouvernement en matière de politique éducative.

Bien au contraire, ces annonces au lendemain de l’opposition à la LRU et à son cortège de décrets, tous plus dangereux les uns que les autres pour l’enseignement et la recherche publique, ne peut que renforcer notre détermination. Le gouvernement recule, de peur de perdre pied devant la contestation étudiante, qui doit rejoindre dans les semaines à venir les salarié-e-s du privé et du public. Refus de la précarité (des étudiant-e-s comme des travailleur-ses) qui est est imposée par le gouvernement et le patronat comme un mode de vie, opposition à la déqualification des diplômes, et défense des services publics sont aujourd’hui les points centraux du débat.

L’amplification de la mobilisation est aujourd’hui une nécessité, et les journées d’action prévues dans les jours qui viennent sont l’occasion de prouver aux ministres en charge de l’éducation que la jeunesse ne cèdera plus rien au patronat et ses alliés au gouvernement.
Au-delà de la journée nationale d’action du 5 mars, l’ensemble de l’Education nationale sera dans la rue le 10 mars, quelques jours avant la journée de grève générale du 19 mars à l’appel de huit organisations syndicales.

Aujourd’hui plus que jamais, seule la lutte paye !

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