Jacques Delors : "Il faut réhabiliter l’impôt citoyen"
Jacques Delors est l'ancien président de la Commission européenne
LE MONDE | 28.03.09 | 12h34 • Mis à jour le 28.03.09 | 12h40
Un monde nouveau est-il en train d'émerger ? A l'approche du G20, l'ancien président de la Commission européenne s'exprime sur la crise et sur la solidarité qu'il faut réinventer. Il publie, avec Michel Dollé, Investir dans le social aux éditions Odile Jacob (280 pages, 23 euros).
Les gouvernements ont-ils bien réagi face à la crise ?
Ils ont gardé la mémoire de la grande crise des années 1930 et de ce qui est arrivé au Japon, resté bloqué pendant dix ans. Je trouve cela réconfortant. Ils n'ont pas commis d'erreurs dans la gestion de la crise. Aujourd'hui, ils font face à trois problèmes. Le premier est le risque d'insolvabilité des banques. Là, chacun, à sa manière, a fait le nécessaire. Les autorités américaines ont tout de suite compris qu'il fallait éviter de nouvelles faillites de banques comme il y en a eu en Grande-Bretagne et comme cela s'est produit, on peut le dire, pour Dexia et pour Fortis dans une certaine mesure.
Deuxième problème : le risque de liquidités. Il n'est toujours pas surmonté, même si le marché interbancaire fonctionne un peu mieux. Le troisième risque est celui d'un recul trop important de la production. Hélas, la concertation et la coopération dans ce domaine en Europe sont insuffisantes.
Un monde nouveau est-il en train d'émerger ? A l'approche du G20, l'ancien président de la Commission européenne s'exprime sur la crise et sur la solidarité qu'il faut réinventer. Il publie, avec Michel Dollé, Investir dans le social aux éditions Odile Jacob (280 pages, 23 euros).
Les gouvernements ont-ils bien réagi face à la crise ?
Ils ont gardé la mémoire de la grande crise des années 1930 et de ce qui est arrivé au Japon, resté bloqué pendant dix ans. Je trouve cela réconfortant. Ils n'ont pas commis d'erreurs dans la gestion de la crise. Aujourd'hui, ils font face à trois problèmes. Le premier est le risque d'insolvabilité des banques. Là, chacun, à sa manière, a fait le nécessaire. Les autorités américaines ont tout de suite compris qu'il fallait éviter de nouvelles faillites de banques comme il y en a eu en Grande-Bretagne et comme cela s'est produit, on peut le dire, pour Dexia et pour Fortis dans une certaine mesure.
Deuxième problème : le risque de liquidités. Il n'est toujours pas surmonté, même si le marché interbancaire fonctionne un peu mieux. Le troisième risque est celui d'un recul trop important de la production. Hélas, la concertation et la coopération dans ce domaine en Europe sont insuffisantes.