Cacophonie autour du temps de parole du Président

Un président, ça occupe énormément les écrans. Hier encore, les téléspectateurs de « Vivement dimanche », sur France 2, ont eu droit à une interview de douze minutes de Nicolas Sarkozy drapant de louanges Rachida Dati, la ministre de la Justice. Et ce n'est pas fini. 

Saisi par François Hollande, le Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA) n'a rien trouvé à redire à cette omniprésence médiatique. Le premier secrétaire du PS souhaitait que son temps de parole soit décompté comme celui du gouvernement et entre dans les contrôles du respect du pluralisme à la télé et à la radio. 

Mais pour le CSA, tant que la loi dit que le verbe présidentiel est au-dessus de la politique, « conformément à la tradition républicaine », il n'y a aucune raison d'embêter M. Sarkozy. Le Conseil donnera cependant « à titre d'information » les relevés de ses interventions. Les premiers résultats tomberont dans quelques jours. 

En tous cas, l'hyperprésence sarkozienne agace et agite : jeudi, quelque deux cents journalistes et citoyens se sont réunis à Paris pour y réfléchir, et le 30 novembre, une association appelle à une « journée sans Sarkozy » dans les médias.

R. Baillot - ©2007 20 minutes.fr 


A l'instar des journées sans voitures, notre blog connaîtra le 30 novembre une journée sans Sarko !