Sarkozy fuit la lettre et les manifs

Publié le par webmasters94

Guy Môquet. L’Elysée a prétexté un calendrier chargé pour justifier l’absence du Président.

Nicolas Sarkozy s’est donc défilé. Hier matin, il a séché la lecture de la lettre de Guy Môquet, imposée fin août par ses soins aux professeurs et lycéens. Contrairement à ce qu’affirme l’Elysée, il avait bien prévu de se rendre au lycée Carnot à Paris, là où le jeune résistant communiste avait étudié. Même si cette visite n’avait pas été confirmée, des contacts avaient été pris par l’Elysée avec les responsables du lycée pour organiser la venue de Nicolas Sarkozy.

Avertis de sa présence plus que probable, les enseignants de ce collège s’étaient réunis en assemblée générale la semaine dernière et avaient rédigé un texte pour expliquer «leur refus de participer» à cette commémoration, qualifiée de «commande émotionnelle». Hier une manifestation était d’ailleurs organisée devant le lycée. Sarkozy n’a pas voulu l’affronter. Comme il n’était pas allé au-devant de manifestants à Lyon dans le quartier des Canuts durant la présidentielle. «Ça me paraît un peu ridicule, je pense que Nicolas Sarkozy devrait affronter quelques sifflets d’enseignants», a pointé Jean-Pierre Chevènement sur France 2.

Pour ne pas donner le sentiment de se dérober complètement, l’Elysée a envisagé en fin de semaine dernière que le Président se rende en province dans un lycée pour une visite surprise, loin d’éventuels perturbateurs. Mais finalement, ses conseillers ont argué d’un «calendrier international trop chargé». Un mot d’excuse crédible en apparence puisque Sarkozy a effectivement reçu hier midi le Premier ministre israélien, Ehud Olmert, avant de partir dans l’après-midi pour le Maroc, où il effectue une visite d’Etat de trois jours. Le 19 septembre, il s’était rendu au mémorial de la Sablière à Châteaubriant, où 27 résistants (dont Guy Môquet) avaient été fusillés. Lors de sa cérémonie d’intronisation le 16 mai, il était allé au bois de Boulogne rendre hommage aux 35 étudiants fusillés juste avant la libération de Paris. Il avait alors versé une larme à la lecture de la lettre de Guy Môquet.


ANTOINE GUIRAL
- LIBERATION : mardi 23 octobre 2007



Pensée pour Notre Schyzophrène..

Au moment où celui nous demande de pleurer à la lecture de cette lettre, lettre écrite juste avant de se faire fusiller par un régime nous dirons que très peu démocrate... 
A ce moment même, Notre Seigneurie va se promener et visiter son ami le Roi Mohamed VI, dont tout le monde sait que le régime est un "modèle de démocratie".. Etonnant!...

Publié dans Notre Seigneurie

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